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plus grand éloignement, puisqu'on remédioit à ce défaut dans les grands triangles par l'emploi de l'héliotrope (1). Un mauvais éclairage et des inexactitudes dans les réductions au centre devroient occasionner de plus grandes erreurs dans les petits triangles. Il se pourroit qu'il y eût de plus fortes ondulations pour des objets plus éloignés, lors même qu'on a toujours observé par des circonstances atmosphériques favorables. Si cela étoit le cast et que la sûreté de chaque pointé fût moindre alors, la comparaison de la seconde espèce, c'est-à-dire, d'une série du même angle avec la moyenne, devroit présenter de plus grands écarts dans les grands triangles. Or on trouve, en faisant cette comparaison, que l'erreur moyenne d'un angle dans les 15 petits triangles est de

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o",554

0,374

0,623

.. 0,420

l'erreur moyenne dans les 16 grands triangles

est de ...

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On trouve ici une si petite différence qu'elle ne suffit nullement pour rendre raison de celles qui ont été trouvées plus haut, ensorte que nous restons dans l'incertitude de savoir si ces grandes différences sont fortuites, ou si elles doivent être attribuées à l'effet de plus fortes ondulations dans les objets éloignés.

Il ne nous reste plus qu'à examiner s'il ne se pro

(1) On sait que l'héliotrope est un instrument inventé par Mr. Gauss pour renvoyer pendant un certain temps la lumière du soleil, réfléchie par un petit miroir plan, sur un point déterminé, de manière à produire un point de mire visible à de très-grandes distances. (Voyez Corresp. Astron. T. V et VI, et Astron. Nachr., N° 116).

duit pas par l'effet de l'éloignement quelque déviation dans les rayons visuels, c'est-à-dire, de petites réfractions latérales. De telles réfractions, s'il en existe, doivent en effet être plus grandes à mesure que les distances augmentent. Ce qui paroît le plus naturel est de supposer les réfractions latérales proportionnelles à la racine carrée de la distance. (La comparaison de toutes les valeurs de F faite par Mr. Struve, à l'aide d'une formule résultant de la supposition précédente, lui donne une valeur imaginaire pour l'erreur probable de chaque angle provenant de causes accidentelles, et lui montre que cette hypothèse ne s'accorde pas avec les observations. Il suppose ensuite la réfraction latérale proportionnelle à la distance elle-même et obtient alors, par la comparaison de sa formule avec les 31 valeurs de F observées o",249 pour l'erreur probable de chaque angle dépendant de la réfraction latérale à une distance de dix mille toises, et o",215 pour l'erreur moyenne du même angle provenant de causes accidentelles, telles que les imperfections de l'observation ou de la division). On avoit trouvé plus haut o",591 pour la valeur moyenne de cette dernière classe d'erreurs. Mais cette valeur devoit avoir été trouvée trop grande, parce qu'une partie de la différence entre les valeurs d'un angle dans les diverses séries dépend des erreurs de division régulières, qui doivent disparoître en grande partie lorsqu'on fait les observations sur des arcs distribués symétriquement sur le limbe. La différence entre ces deux valeurs pourroit donc sous ce point de vue servir de confirmation de notre dernière hypothèse, d'après laquelle la valeur moyenne de la réfraction latérale :

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Il est fort à désirer que cet objet soit discuté d'après des observations ultérieures, et que la mesure des angles soit effectuée aussi uniformément que possible pour tous les angles. Il me paroît déjà résulter de ce qui précède qu'on ne peut compter sur la plus grande sûreté dans la mesure de très-grands triangles. Les triangles dont les côtés sont d'environ 10,000 toises, ou un peu au-dessus, me semblent les meilleurs sous ce rapport; et ils présentent en outre l'avantage d'une transparence d'air suffisante pour les observations, qui permet de se passer de moyens artificiels pour viser distinctement, tels que l'héliotrope ou autres.

(La fin au Cahier prochain.)

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NOTE SUR L'INFLUENCE MUTUELLE DU MAGNÉTISME ET DES ACTIONS CHIMIQUES; par Mr. ZANTEDESCHI,

(Communiquée par l'auteur.)

LES belles expériences de Muschman sur l'influence du magnétisme terrestre dans le phénomène de l'arbre de

Diane, répétées et confirmées par Hansteen, les recherches de Ritter et de l'abbé Rendu sur l'action exercée par un aimant dans la production de quelques phénomènes chimiques, ont attiré mon attention et m'ont engagé à répéter et à varier les expériences de ces physiciens. Ayant obtenu quelques résultats, soit un peu différens, soit même entièrement nouveaux, j'ai désiré les soumettre aux méditations des savans; afin qu'en examinant le même sujet, ils puissent répandre une nouvelle lumière sur cet agent de la nature encore si peu connu.

Les expériences que j'ai tentées pour analyser l'influence réciproque du magnétisme et des actions chimiques, peuvent se classer sous trois chefs. La première partie comprend les phénomènes qui tendent à prouver l'action prépondérante de l'un des pôles d'un aimant placé dans différentes directions; la seconde, ceux qui se rapportent à l'influence différente qu'exercent des pôles magnétiques lorsqu'ils sont isolés et lorsqu'ils sont réunis. La troisième partie a pour objet l'examen des modifications qu'éprouve l'aimant dans ces divers genres d'action.

I. De l'action prépondérante du pôle nord dans la production de quelques phénomènes chimiques. — Avant que d'exposer les faits qui m'ont amené à ce résultat, il est nécessaire que je dise quelques mots des appareils dont je me suis servi, ce qui permettra de répéter facilement les expériences que je vais décrire dans cette

note.

J'ai pris un aimant en forme de fer à cheval pesant environ deux livres, et capable de soutenir un poids de

six livres; je l'ai suspendu verticalement à un crochet, les pôles tournés du côté inférieur au moyen d'une corde qui passoit dans une poulie je pouvois à volonté baisser ou hausser l'aimant. Chaque pôle soutenoit une aiguille d'acier ordinaire; et les deux aiguilles plongeoient dans un verre placé au-dessous et rempli d'un liquide que je changeois de temps à autre.

Je passe actuellement à l'exposition des expériences que j'ai faites au moyen de cet appareil.

Expérience 1-Dans un verre ordinaire, rempli en partie d'eau, j'ai versé quelques gouttes tantôt d'acide nitrique, et tantôt d'acide sulfurique; après y avoir plongé une aiguille à coudre suspendue à un fil, et avoir observé sur sa surface une foible action chimique, je l'ai retirée, et j'ai fait plonger dans le vase les deux aiguilles suspendues aux deux pôles de l'aimant. Il s'est alors manifesté aux deux pôles une action chimique beau

coup plus forte que la précédente, mais cependant plus

intense au pôle nord qu'au pôle sud. On voit par là que l'action de l'aimant n'est pas indifférente à la production des phénomènes chimiques; il semble qu'on pourroit considérer le pôle nord comme le pôle positif d'un appareil voltaïque, et le pôle sud comme le négatif. Cette déduction que j'ai tirée de l'expérience précédente qui m'a toujours donné des résultats parfaitement semblables, paroît être confirmée encore par les expériences qui suivent.

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Expérience 2de Au lieu d'eau acidulée, je me suis servi dans plusieurs expériences de la teinture de tournesol et j'ai placé l'aimant dans le méridien magné

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