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observé par Mr. Marianini, m'a aussi prouvé la vérité de l'explication qui précède. En effet, quand au lieu de se servir, pour réunir les deux vases, d'une lame d'étain ou de tout autre métal oxidable, on emploie un métal sur lequel aucune action chimique ne puisse être exercée, du platine, par exemple, on n'observe plus aucune différence dans l'intensité du courant, de quel côté que plonge la moindre ou la plus grande surface de la lame de platine. L'effet observé ne tient donc pas à la nature du courant électrique, mais il dépend uniquement de la nature du conducteur et des circonstances qui peuvent le rendre plus ou moins propre à transmettre l'électricité en mouvement.

AUGUSTE DE LA RIVE.

note sur queLQUES EXPÉRIENCES FAITES Avec un apPAREIL VOLTAÏQUE DU Dr. WOLLASTON; par Mr. MACAIRE-PRINSEP.

On connoît l'appareil simple et ingénieux dont s'est servi le Dr. Wollaston pour découvrir le titane métallique dans les scories de fer, en prouvant la métallicité des petits cristaux de titane qu'on y trouve. Il est fondé sur la propriété qu'acquiert une plaque de cuivre en contact avec une lame de zinc et plongée

dans un acide étendu, de décomposer l'eau de cet acide et de produire des bulles d'hydrogène sur sa surface, ce qui n'auroit pas lieu sans l'action galvanique excitée par les deux métaux. Cela posé, on démontre qu'une rondelle de papier étant placée entre les deux plaques, les bulles ne se produisent plus sur le cuivre, l'action galvanique n'existant plus. Le Dr. Wollaston perce alors ce papier, et introduit dans le trou le petit corps qu'il suppose métallique, et sa conjecture étant fondée, le circuit galvanique est de nouveau formé et les bulles paroissent sur le cuivre; j'avois d'abord supposé que le corps métallique intermédiaire ne servoit que comme conducteur entre le cuivre et le zinc; mais en faisant quelques essais avec le même appareil dans le but de déterminer la confiance qu'il devoit inspirer, je m'aperçus qu'il étoit nécessaire que ce corps fût un métal et qu'en mettant dans le trou, par exemple, de l'acide borique solide, ou bien le laissant vide et donnant un libre passage à la liqueur acide dans laquelle l'expérience avoit lieu, les bulles ne se produisoient pas. J'en conclus que le corps in

termédiaire entroit comme élément lui-même du circuit voltaïque, et que le cuivre à son tour ne servoit que comme conducteur, pour manifester par les bulles la présence de l'électricité, et par conséquent la métallicité du fragment qu'il s'agissoit d'examiner (1).

(1) Il nous semble que l'auteur ne s'étoit point trompé dans sa première conjecture sur le rôle que joue le corps interposé entre les plaques de zinc et de cuivre; ce rôle est uniquement celui de conducteur. En effet, on sait que pour qu'une lame de zinc et une lame

je

Pour m'assurer que cette conclusion étoit exacte, plaçai successivement dans le trou de la carte intermédiaire plusieurs substances dont la composition m'étoit connue, et je vis toujours la présence d'un métal non combiné nécessaire à la production du phénomène. Ainsi, le plomb, le bismuth, l'étain donnèrent des bulles sur le cuivre; l'oxide de titane (schorl rutile rouge), l'arsenic sulfuré, le cobalt gris de Tunaberg, l'antimoine sulfuré, les pyrites de fer, la galène, le sulfure d'étain, etc., n'en laissèrent voir aucune. Deux échantillons de pierres météoriques, l'un tombé à Aigle et l'autre à Barbotan, introduits dans le circuit, montrèrent en donnant des bulles sur le cuivre, qu'ils contenoient tous deux des métaux non combinés, etc. Il paroissoit par ces expériences que le petit appareil du Dr. W. fourniroit au chimiste, un moyen de démontrer dans un minéral

de cuivre forment un couple voltaïque, il faut, ou qu'elles soient en contact, ou qu'elles communiquent entr'elles par un conducteur parfait et non susceptible d'être décomposé, tel qu'un métal ou du carbone. Ainsi, aucun effet voltaïque ne pouvoit avoir lieu lorsque les deux élémens communiquoient entr'eux uniquement au moyen du liquide interposé; un morceau d'acide borique fondu ne pouvoit non plus établir la communication nécessaire, vu qu'il est un conducteur tout-à-fait imparfait. Quoiqu'il en soit du rôle que joue le corps interposé entre les plaques de zinc et de cuivre, il n'en reste pas moins démontré que l'appareil du Dr. Wollaston fournit un moyen très-sensible de reconnoître la métallicité d'une substance quelconque ; et les résultats obtenus par Mr. Macaire n'en présentent pas moins d'intérêt comme étant une application ingénieuse de ce procédé pour distinguer l'état de mélange de certaines substances de leur état de combinaison. (R.)

quelconque la présence d'un métal à l'état métallique,

ce qu'il est souvent fort difficile de prouver par l'analyse elle-même; mais afin de m'éclairer sur l'influence des mélanges, je fis les expériences suivantes.

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Après m'être assuré que le plomb donnoit d'abondantes bulles et que le sulfure de plomb (galène ) n'en donnoit pas, je préparai divers mélanges, à proportions connues, de plomb et de soufre obtenus par la fusion en vase clos; et je trouvai que 100, 50, 32, 16, 12 de soufre n'empêchoient point le plomb de donner des bulles sur le cuivre de l'appareil; j'arrivai enfin à le de soufre, et alors aucune bulle ne parut. Pour éviter toute prévention, je n'avois point voulu relire l'analyse du sulfure de plomb que ma mémoire ne me rappeloit point, et je ne la cherchai qu'après l'expérience. Je trouvai le sulfure de plomb composé précisément des proportions qui avoient cessé de me donner des bulles (plomb 0,86, soufreo, 14); et les mêmes expériences ayant donné les mêmes résultats pour le sulfure d'étain, j'en conclus que la combinaison proprement dite, à proportions déterminées, étoit nécessaire pour empêcher les métaux en contact de produire l'électricité, et que l'influence des mélanges étoit nulle. Il semble que ces résultats peuvent être de quelqu'intérêt pour le minéralogiste, et je me sentirai, par exemple, disposé à affirmer d'après mes expériences, que le cobalt gris de Tunaberg, composé comme on sait de cobalt, d'arsenic et de soufre, ne contient que des sulfures de ces métaux, et que les métaux des aérolithes, au contraire, quoiqu'on y trouve quelquefois du soufre et toujours de

la silice, ne forment, ni des sulfures, ni des silicates,

mais y sont dans leur état de métal.

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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A JOYEUSE par Mr. TARDY DE LA BROSSY, dans l'année 1829, la vingt-cinquième de ces observations.

Latitude 44° 28'; longit. 21° 55'; hauteur moyenne du baromètre à midi, déduite des observations de plusieurs années (la température du mercure étant ramenée à 10o R.), 27 pouces 6 lignes (0,746 mètre ); élévation au-dessus de la mer, conclue de la hauteur moyenne du baromètre, environ cent toises; l'échelle du baromètre est mobile, et le vernier donne les 3ges de ligne.

(Voyez le tableau ci-contre.)

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