Oeuvres complètes: contenant les dix chansons nouvelles. Avec un portrait gravé sur bois d'après Charlet, Bind 2

Forsideomslag

Fra bogen

Udvalgte sider

Almindelige termer og sætninger

Populære passager

Side 182 - Mes enfants, dans ce village, Suivi de rois, il passa. Voilà bien longtemps de ça : Je venais d'entrer en ménage. A pied grimpant le coteau Où pour voir je m'étais mise, II avait petit chapeau Avec redingote grise. Près de lui je me troublai ; II me dit : Bonjour, ma chère, Bonjour, ma chère.
Side 82 - De mon pays ne me parlez-vous pas ? Depuis trois ans je vous conjure De m'apporter un souvenir Du vallon, où ma vie obscure Se berçait d'un doux avenir. Au détour d'une eau qui chemine A flots purs, sous de frais lilas...
Side 313 - Qui découvrit un nouveau monde? Un fou qu'on raillait en tout lieu. Sur la croix que son sang inonde, Un fou qui meurt nous lègue un Dieu. Si demain, oubliant d'éclore, Le jour manquait, eh bien ! demain Quelque fou trouverait encore Un flambeau pour le genre humain.
Side 302 - J'ai dit : Qu'on m'enseigne un métier. Va , nous n'avons pas trop d'ouvrage , Répondaient-ils , va mendier. Riches, qui me disiez : Travaille , J'eus bien des os de vos repas ; J'ai bien dormi sur votre paille. Vieux vagabond , je ne vous maudis pas. J'aurais pu voler, moi , pauvre homme ; Mais non : mieux vaut tendre la main. Au plus , j'ai dérobé la pomme Qui mûrit au bord du chemin.
Side 182 - On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. L'humble toit, dans cinquante ans, Ne connaîtra plus d'autre histoire. Là viendront les villageois Dire alors à quelque vieille : " Par des récits d'autrefois, Mère, abrégez notre veille. Bien, dit-on, qu'il nous ait nui, Le peuple encor le révère, Oui, le révère. Parlez-nous de lui, grand'mère, Parlez-nous de lui.
Side 93 - De quel éclat brillaient dans la bataille « Ces habits bleus par la Victoire usés ! « La liberté mêlait à la mitraille « Des fers rompus et des sceptres brisés. « Les nations, reines par nos conquêtes, « Ceignaient de fleurs le front de nos soldats. « Heureux celui qui mourut dans ces fêtes ! « Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! Tant de vertu trop tôt fut obscurcie.
Side 184 - Le voici. Mais à sa perte Le héros fut entraîné. Lui, qu'un pape a couronné, Est mort dans une île déserte; Longtemps aucun ne l'a cru; On disait : II va paraître; Par mer il est accouru; L'étranger va voir son maître. Quand d'erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère, Fut bien amère. — Dieu vous bénira, grand'mère, Dieu vous bénira.
Side 131 - J'ai su depuis qui payait sa toilette. Dans un grenier, qu'on est bien à vingt ans ! A table un jour, jour de grande richesse, De mes amis les voix brillaient en chœur, Quand jusqu'ici monte un cri d'allégresse : A Marengo, Bonaparte est vainqueur. Le canon gronde ; un autre chant commence ; Nous célébrons tant de faits éclatans.
Side 130 - JE viens revoir l'asile où ma jeunesse De la misère a subi les leçons. J'avais vingt ans, une folle maîtresse, De francs amis et l'amour des chansons : Bravant le monde et les sots et les sages, Sans avenir, riche de mon printemps, Leste et joyeux je montais six étages. Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans ! C'est un grenier, point ne veux qu'on l'ignore. Là fut mon lit, bien...
Side 62 - Moi nouveau-né, sachez ce qui m'advint. Rien ne prédit la gloire d'un Orphée A mon berceau, qui n'était pas de fleurs; Mais mon grand-père, accourant à mes pleurs, Me trouve un jour dans les bras d'une fée, Et cette fée, avec de gais refrains, Calmait le cri de mes premiers chagrins. Le bon vieillard lui dit l'âme inquiète : « A cet enfant quel destin est promis?

Bibliografiske oplysninger