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Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours.

Nous prendrons les goûts du village;
Le jour naissant t'éveillera :
Le jour mourant sous le feuillage
A notre couche nous rendra.

Puisses-tu, maîtresse adorée,

Te plaindre encor de sa durée !

Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours.

Quand l'été vers un sol fertile

Conduit des moissonneurs nombreux;
Quand, près d'eux, la glaneuse agile
Cherche l'épi du malheureux;
Combien, sur les gerbes nouvelles,
De baisers pris aux pastourelles!
Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours.

Quand des corbeilles de l'automne

S'épanche à flots un doux nectar,
Près de la cuve qui bouillonne
On voit s'égayer le vieillard ;

Et cet oracle du village

Chante les amours d'un autre âge.

Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours.

Allons visiter des rivages

Que tu croiras des bords lointains.
Je verrrai, sous d'épais ombrages,
Tes pas devenir incertains.

Le desir cherche un lit de mousse;

Le monde est loin, l'herbe est si douce! Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours.

C'en est fait ! adieu, vains spectacles!
Adieu, Paris, où je me plus ;

Où les beaux-arts font des miracles,
Où la tendresse n'en fait plus!

Rose, dérobons à l'envie

Le doux secret de notre vie.

Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours.

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LA COCARDE BLANCHE.

COUPLETS

CENSES FAITS POUR UN DÎNER OU DES ROYALISTES CÉLÉBRAIENT
L'ANNIVERSAIRE DE LA PREMIÈRE ENTRÉE

DES RUSSES, DES AUTRICHIENS ET DES PRUSSIENS A PARIS.

30 MARS 1816.

AIR des Trois Cousines.

CHOEUR.

Jour de paix, jour de délivrance,

Qui des vaincus fit le bonheur;

Beau jour, qui vint rendre à la France
La cocarde blanche et l'honneur!

Chantons ce jour cher à nos belles,
Où tant de rois par leurs succès

Ont puni les Français rebelles,
Et sauvé tous les bons Français.

Jour de paix, jour de délivrance,
Qui des vaincus fit le bonheur;
Beau jour, qui vint rendre à la France
La cocarde blanche et l'honneur!

Les étrangers et leurs cohortes
Par nos vœux étaient appelés.
Qu'aisément ils ouvraient les portes
Dont nous avions livré les clés !

Jour de paix, jour de délivrance,
Qui des vaincus fit le bonheur;
Beau jour, qui vint rendre à la France
La cocarde blanche et l'honneur!

Sans ce jour, qui pouvait répondre Que le ciel, comblant nos malheurs, N'eût point vu sur la tour de Londre Flotter enfin les trois couleurs?

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