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Ai-je à prix d'or, aux pieds de la Victoire,
Encouragé le meurtre des états?

Ce n'était point le soleil de l'empire
Qu'à son lever je chantais dans ces lieux.
Ciel vaste et pur, daigne encor me sourire;
Échos des bois, répétez mes adieux.

Que, dans l'espoir d'humilier ma vie,
Bellart s'amuse à mesurer mes fers;
Même aux regards de la France asservie
Un noir cachot peut illustrer mes vers.
A ses barreaux je suspendrai ma lyre;
La Renommée y jettera les yeux.

Ciel vaste et pur, daigne encor me sourire;
Échos des bois, répétez mes adieux.

Sur ma prison vienne au moins Philomele!
Jadis un roi causa tous ses malheurs.
Partons : j'entends le geôlier qui m'appelle.
Adieu les champs, les eaux, les prés, les fleurs.
Mes fers sont prêts : la liberté m'inspire:

Je vais chanter son hymne glorieux.

Ciel vaste et pur, daigne encor me sourire; Échos des bois, répétez mes adieux.

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La légitimité.

Fi de la liberté!

A bas la liberté !

Plus de vaines louanges

Pour cette déité,

Qui laisse en de vieux langes

Le monde emmailloté!

Fi de la liberté!

A bas la liberté !

De son arbre civique
Que nous est-il resté?
Un bâton despotique,
Sceptre sans majesté.

Fi de la liberté !

A bas la liberté !

Interrogeons le Tibre;

Lui seul a bien goûté

Sueur de peuple libre,

Crasse de papauté.

Fi de la liberté !

A bas la liberté !

Du bon sens qui nous gagne Quand l'homme est infecté, Il n'est plus dans son bagne Qu'un forçat révolté.

Fi de la liberté!

A bas la liberté !

Bous porte-clefs que j'aime, Geoliers pleins de gaîté,

Par vous au Louvre même

Que ce vœu soit porté :

Fi de la liberté !

A bas la liberté!

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