LES VENDANGES. AIR Pierrot sur le bord d'un ruisseau. L'aurore annonce un jour serein; Et reprenons courage. Notre maire tourne à tout vent; Et de tout vin s'arrange. Mais, puisque ainsi ce bon vivant, bis. De couleur changea si souvent, Qu'avec son écharpe il vendange, Et de vin doux on la barbouillera. Amis, chez nous la gaîté renaîtra. Ah! ah! la gaîté renaîtra. Le juge qui, de vingt façons, Explique son grimoire, Condamne jusqu'à nos chansons. Mais, grace au vin que nous pressons, La liberté, la gloire et cætera. Amis, chez nous la gaîté renaîtra. Ah! ah! la gaîté renaîtra. Si le curé, peu tolérant, Gronde sans cesse, Et veut qu'on se confesse, Son gros nez rouge nous apprend L'intérêt qu'à nos vins il prend. Pour en boire ailleurs qu'à la messe, Sur chaque mort qu'il dise un Libera. Amis, chez nous la gaîté renaîtra. Ah! ah! la gaîté renaîtra. Que du châtelain en souci Au bonheur se résigne ; Il verra les titres qu'ici Noé nous a transmis aussi. Ils sont sur des feuilles de vigne ; Aux parchemins il les préfèrera. Ah! ah! la gaîté renaîtra. Beau pays, fertile et guerrier, A la souffrance Oppose l'espérance. Au pampre tu peux marier Olive, épi, rose et laurier. Vendangeons, et vive la France! Le monde un jour avec nous trinquera. Amis, chez nous la gaîté renaîtra. Ah! ah! la gaîté renaîtra. bis. |