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révolution des Pays-Bas, par M. John Lothrop Motley; 5° un tiré à part d'un article qu'il a fait insérer sur le même sujet dans le Serapeum, année 1856; 4° enfin la copie de deux lettres inédites de Lævinus Torrentius à Pighius.

La Commission, appelée à délibérer sur cette communication, est d'avis que des remercîments en soient adressés à M. le docteur Hoffmann. Elle rend hommage à la persévérance éclairée avec laquelle ce savant s'est appliqué à faire connaître une des illustrations littéraires du XVIe siècle. Quant à la publication que désire et propose M. Hoffmann, la Commission, sans méconnaître l'intérêt que cette publication pourrait offrir à plusieurs égards, ne saurait songer à l'entreprendre, du moins quant à présent, à cause des travaux nombreux qu'elle a entamés, et qui réclament l'emploi de son temps comme de

ses ressources.

Au surplus, les deux lettres de Torrentius à Pighius, envoyées par M. Hoffmann, seront insérées dans le Bulletin, pour faire suite à celles du même prélat que M. de Ram a communiquées à la séance du 12 avril dernier et dans des séances antérieures.

Il sera écrit à M. le secrétaire perpétuel de l'Académie dans le sens des résolutions qui précèdent.

A la séance du 3 août 1857 (Bulletins, t. X, p. 4), le secrétaire communiqua plusieurs lettres de M. le comte Giuseppe Greppi, de Turin, ainsi qu'une note, transmise par lui, de M. Ronchini, directeur des archives de Parme, relatives aux papiers de Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme et de Plaisance, et d'Alexandre Farnèse, son fils, qui gouvernèrent les Pays-Bas sous Philippe II. Il résultait de la note de M. Ronchini que don Carlos de Bourbon,

duc de Parme et de Plaisance, lorsque, en 1754, le roi Philippe V, son père, l'investit des couronnes de Naples et de Sicile, fit transporter dans sa nouvelle capitale les archives farnésiennes qui avaient été consultées à Parme, au XVIIe siècle, par le P. Strada.

M. le comte Greppi s'est adressé depuis à M. le prince de Belmonte, directeur général des archives du royaume des Deux-Siciles, et il écrit à la Commission pour lui donner connaissance de la réponse qu'il vient de recevoir. « Je n'ai rien trouvé, lui mande M. le prince de Belmonte : » car, dans les archives du royaume, en fait de papiers » farnésiens, il n'y a qu'un petit nombre de notes de > comptabilité, et d'une époque récente, par conséquent › de nul intérêt sous le rapport de l'histoire. » D'après d'autres communications qui lui ont été faites, M. le comte Greppi croit que les correspondances de Marguerite d'Autriche et d'Alexandre Farnèse pourraient bien être dans les archives secrètes de cour, auxquelles on n'a accès que sur un ordre exprès du roi; il offre de poursuivre ses investigations à cet égard. Il transmet ensuite l'indication d'un portrait de don Juan d'Autriche, par le Titien, que possède une famille napolitaine : le secrétaire de la Commission lui avait demandé s'il y avait, à sa connaissance, dans l'un ou l'autre des musées d'Italie, quelque portrait original du fils naturel de Charles - Quint qui pùt être reproduit par le burin, pour en orner le tome IV de la Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas. Il signale aussi l'existence, dans les archives de San Fedele, à Milan, de documents très-curieux sur le grand commandeur de Castille, don Luis de Requesens, qui succéda au duc d'Albe à Bruxelles, et sur sa querelle avec saint Charles Borromée, lequel l'excommunia. Enfin, il annonce qu'il espère pouvoir envoyer bientôt à la Commission des

extraits de la correspondance des ambassadeurs de Savoie à la cour de Vienne, relatifs aux troubles des Pays-Bas.

La Commission charge le secrétaire de remercier M. le comte Greppi des renseignements qu'il a eu la complaisance de lui faire parvenir, de le prier de vouloir poursuivre ses recherches sur le sort actuel des papiers de Marguerite d'Autriche et d'Alexandre Farnèse, et de lui exprimer le désir de recevoir le plus tôt possible les extraits de la correspondance diplomatique dont il s'occupe.

EXPLORATION DES ARCHIVES ET DES BIBLIOTHÈQUES D'ANGLETERRE.

Dans la séance du 7 décembre 1857 (Bulletins, t. X, p. 198), la Commission, consultée par M. le Ministre de l'intérieur sur un mémoire où M. Ernest Van Bruyssel demandait d'être chargé de l'exploration des archives et des bibliothèques d'Angleterre, au point de vue de l'histoire de la Belgique, s'est montrée favorable à ce projet; seulement elle a jugé le plan que présentait M. Van Bruyssel, susceptible de plusieurs observations qu'elle a développées dans un rapport adressé à M. le Ministre le 21 du même mois.

M. le Ministre écrit à la Commission, en date du 22 avril :

« Les considérations émises dans votre rapport, ainsi que le témoignage favorable que vous avez donné de l'aptitude de M. Van Bruyssel, m'ont déterminé à faire à ce jeune savant une offre qu'il s'est empressé d'accepter.

» Par ma lettre du 3 de ce mois, dont copie est cijointe, j'ai informé M. Van Bruyssel qu'il pourrait lui être alloué un subside sur le budget de 1858, afin de le mettre à même de faire un essai,

» Vous trouverez, également ci-jointe en copie, la réponse de M. Van Bruyssel. Elle contient une acceptation formelle, ainsi que le vœu de recevoir immédiatement les instructions détaillées de la Commission.

» J'ai, en conséquence, soumis à l'approbation de Sa Majesté un projet d'arrêté tendant à allouer le subside indiqué ci-dessus. Je désire, messieurs, que la Commission, de son côté, transmette, le plus tôt possible, à M. Van Bruyssel les instructions qu'elle jugera convenables, et qu'elle m'adresse, à la fin de l'année, un rapport également détaillé sur les résultats des investigations qui seront prescrites. »

Comme, dans le même temps où cette dépêche parvenait à la Commission, M. Van Bruyssel lui annonçait l'envoi prochain d'un travail complet sur les dépôts littéraires d'Angleterre, ainsi que sur les publications historiques dont ils ont fourni les matériaux, la Commission crut devoir attendre ce travail, pour s'occuper des instructions qu'elle était chargée de dresser.

Le travail annoncé a été reçu le 19 mai. M. Van Bruyssel y traite successivement : 1o des archives de l'État à Londres, telles que les dépôts de la Tour, du Rolls Chapel, de Chapter house, de Carlton ride, du State paper office, du duché de Lancastre; 2° du département des manuscrits du Musée britannique, qui, dans ses onze divisions, ne contient pas moins de 42,845 ouvrages, sans compter les manuscrits orientaux, etc.; 5° des collections appartenantes aux universités, aux colléges, aux églises et aux corporations de la Grande-Bretagne; 4° des bibliothèques particulières. Il donne des détails sur la composition de ces dépôts divers, sur les catalogues publiés et inédits qui en existent. Il ajoute qu'il a fait les démarches nécessaires afin d'être admis à visiter la célèbre bibliothèque de sir

Thomas Phillipps, à Middle-Hill, et qu'il espère y avoir bientôt accès.

Dans une lettre datée du 4 juin, M. Van Bruyssel écrit qu'il a continué ses travaux au Musée britannique, et que la Commission recevra, avant la fin du mois, une cinquantaine de pièces dont quelques-unes sont extrêmement curieuses i cite, entre autres, des lettres inédites du duc d'Albe, de Philippe II, de la reine Élisabeth, et des documents relatifs à différentes missions que le prince d'Orange, Guillaume le Taciturne, donna à Jacques de Wesenbeke, ancien conseiller pensionnaire d'Anvers.

:

La Commission, ayant mûrement délibéré sur la dépêche de M. le Ministre de l'intérieur, du 22 avril, ainsi que sur le travail envoyé par M. Van Bruyssel, et ayant revu son rapport du 21 décembre, décide de donner pour instructions à M. Van Bruyssel, conformément aux vues énoncées dans ce rapport:

En premier lieu, de rédiger un catalogue raisonné des manuscrits concernant l'histoire de la Belgique, qui sont conservés dans la bibliothèque de sir Thomas Phillipps, à Middle-Hill, et de plus, une liste de tous les manuscrits, sans exception, de la même bibliothèque qui proviennent des abbayes ou d'autres établissements belges, en observant que les indications à l'égard des manuscrits étrangers à l'histoire, peuvent être beaucoup moins détaillées, sauf les exceptions motivées par l'importance de tel ou tel manuscrit, sous le rapport scientifique, artistique, littéraire ou calligraphique;

En second lieu, de rechercher, au Musée britannique. et dans les autres bibliothèques d'Angleterre, les chroniques, mémoires, relations, qui seraient de nature à entrer dans la Collection des chroniques belges inédites, et d'en dresser de même un catalogue raisonné;

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