M. Jefferson DAVIS, l'ancien président des États confédérés du Sud pendant la guerre de sécession, vient de mourir à l'âge de 81 ans. Né le 3 juin 1808, il fut admis, en 1824, à l'École militaire de Westpoint. Jusqu'en 1843, il resta en dehors de la politique. En 1845, le Mississipi le nomma son représentant au Congrès, et il se fit remarquer par sa compétence dans la discussion de plusieurs questions. Pendant la guerre du Mexique, il eut un rôle assez brillant. De 1853 à 1857 il fut appelé au secrétariat de la guerre et son passage y fut marqué par quelques réformes. Les États séparatistes le choisirent pour président, et l'on sait avec quelle énergie non suivie de succès il a conduit la lutte contre les États du Nord. Rentré, après la guerre, dans la vie privée, il s'occupa d'écrire un intéressant ouvrage qui a pour titre The Rise and Fall of the confederate government (London, Longman, 1881, 2 vol. in-8). - On annonce encore la mort de M. le colonel d'artillerie CHAUCHARD, membre de plusieurs sociétés savantes, mort le 13 décembre, à Paris, à l'âge de 70 ans ; - de M. le vice-amiral Georges-Charles CLOUÉ, né le 20 août 1817, ancien ministre de la marine, auteur d'intéressants Renseignements hydrographiques sur la mer d'Azof, publié sous le ministère de l'amiral Hamelin (1856, in-8 avec 7 cartes), mort à Paris le 26 décembre, à l'âge de 72 ans ; de M. le comte Alfred DE COETLOGON, ancien page du roi Charles X, ancien rédacteur en chef du journal le Corsaire, mort le 4 décembre à Liancourt (Oise); de M. le Dr François DAMASCHINO, professeur à la Faculté de médecine, né à Paris en 1840, auteur de nombreux ouvrages sur la médecine, entre autres, Maladies des voies digestives (1880, in-8); mort à Paris à l'âge de 49 ans ; de M. l'abbé DUCROST, professeur de géologie à la Faculté catholique des sciences de Lyon, chanoine honoraire d'Autun et curé de Solutré, auteur d'ouvrages importants et de conférences géologiques, mort à l'âge de 56 ans;-de M. Maurice GARNIER, ingénieur des ponts et chaussées, mort à Paris à l'âge de 26 ans ; de Mme Léocadie HERSENT, née au château de Kéroüartz (Finistère), près Lannilis, en 1827, auteur de plusieurs volumes de vers, entre autres : les Chants du foyer, Velléda, Révélations poétiques, etc., morte à Brest à l'âge de 62 ans ; de M. Eugène LAFFINEUR, imprimeur à Beauvais, propriétaire-directeur du journal la République de l'Oise, né à Beauvais vers 1845, auteur de Six Mois au ministère. Documents et fails recueillis et classés. (Première partie, 1878, in-12), mort à Paris à l'âge de 44 ans ; de M. Francis DE LAUNAY, secrétaire de la rédaction du journal le Monde, mort le 26 décembre, à l'âge de 52 ans ; de M. Auguste MARAIS, ancien sous-préfet du gouvernement de la Défense nationale, ancien professeur au collège Sainte-Barbe, auteur de nombreux ouvrages; de M. PAVET DE COURTEILLES, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, professeur à l'École des langues orientales, surtout connu par ses traductions d'ouvrages turcs, mort le 13 décembre à l'âge de 68 ans ; de M. Louis PERRUSSEL, libraire-éditeur; - de M. le marquis Auguste DE QUEUX DE SAINT-HILAIRE, né à Hazebrouck (Nord), en 1837, critique et helléniste qui laisse plusieurs traductions des écrivains de la Grèce moderne, mort à Paris à l'âge de 52 ans ; de M. Eugène RAPP, rédacteur du Cri du Peuple et de la République, et dessinateur de talent, mort à l'âge de 24 ans ; de M. Julien SACAZE, né à SaintGaudens (Haute-Garonne), auteur d'une Épigraphie de Luchon (1880, in-8); de M. SALICIS, capitaine de frégate en retraite, ancien répétiteur à l'Ecole polytechnique, inspecteur général de l'instruction publique hors cadre, mort à Paris le 1er décembre à l'âge de 71 ans ; de M. SAVOURÉ, viceprésident de la Société des chefs d'institution, mort à Paris le 16 décembre JANVIER 1890. T. LVIII. 6. - - de à l'âge de 80 ans ; de M. SUCHET, professeur honoraire de mathématiques spéciales au collège Rollin ; de M. Léon STRAUSS, rédacteur au XIXe siècle, au Paris et à l'Agence libre, mort à Paris à l'âge de 27 ans ; M. Cornélis DE WITT, ancien député à l'Assemblée constituante, ancien sous-secrétaire d'État du général de Chabaud-Latour au ministère de l'intérieur, publiciste de talent, mort à l'âge de 61 ans. - A l'étranger, on annonce la mort du Rev. E. BRADLEY, auteur de Verdant Green, mort au milieu de décembre; de M. Robert BROWNING, poète anglais distingué, mort le 12 décembre; — de M. le chevalier Léon de Burbure, érudit archéologue, ancien président de l'Académie royale de Belgique; de M. Emanuele CELESIA, auteur de Storie genovesi del secolo XVIII, d'une Storia dell' Università di Genova, et de poésies assez remarquées, mort le 15 novembre, à Gênes, dans sa 69° année; de Mr. F.-W. COSENS, collaborateur de l'Athenaeum et des Notes and Queries, qui avait traduit en anglais plusieurs ouvrages espagnols, mort vers le milieu de décembre; de Mr. Williams Gray EBNSBIE, professeur d'hébreu au collège presbytérien, mort le 18 novembre à Londres; - du Dr EICHWALD, directeur de la clinique médicale de Saint-Pétersbourg, mort dans cette ville le 14 novembre; de S. E. le cardinal GANGLBAUER, archevêque de Vienne, de l'ordre des bénédictins, auxquels il a su faire honneur par son érudition, mort le 14 décembre à l'âge de 72 ans ; du Dr R.-A. GOSCHE, directeur de l'Archiv für Literaturgeschichte, mort le 29 novembre à 75 ans ; du Dr Alex. GRABOWSKI, professeur de droit russe à l'Université de SaintPétersbourg, mort le 19 novembre à 48 ans; de Mistress HAGGARD, dont les poésies étaient assez goûtées en Angleterre, morte à 69 ans le 9 décembre; du Dr J.-W. HANNE, professeur de théologie à l'Université de Greifswald, mort le 21 novembre, à Hambourg, à 76 ans; du marquis Fabro INVREA, un des fondateurs de l'Armonia, mort le 21 novembre; — de Mr. John MACDONALD, directeur du Times, mort le 14 décembre; de Mr. William Ramsay MAC NAB, botaniste anglais distingué, mort au commencement de décembre, à Dublin; du Dr Julius-Joseph MAIER, garde de la section musicale à la bibliothèque royale de Munich, où il est mort le 21 novembre à l'âge de 66 ans; de M. Pagano PAGANINI, philosophe italien, mort en novembre; de l'historien hongrois Fr. PESTY, mort le 23 novembre à Budapest, âgé de 66 ans; de Mr. Thomas PURNELL, qui, outre sa collaboration à l'Athenaeum et au Globe, publia quelques ouvrages tels que : Literatur and its professor (1867); Dramatics of the present day (1870-1871), mort le 19 décembre à l'âge de 55 ans; - de M. Lorenzo RESPIGHI, directeur de l'observatoire du Capitole à Rome, qui s'est fort occupé de la constitution physique du soleil, mort le 10 décembre; de M. Giuseppe REVERE, poète italien, directeur du Bolletino del Ministero degli affari esteri, mort à 77 ans, le 22 novembre; de M. SCHUBARTH, président de la société d'histoire naturelle de Görlitz, mort dans cette ville, à 82 ans, le 20 novembre; du P. Fortunato SIGURCI, l'un des partisans des doctrines rosminiennes, mort en novembre; de Mr. Martin Farquhar TUPPER, auteur d'une Proverbial philosophy (1830) et de nombreux ouvrages, mort le 29 novembre à Norwood, âgé de 79 ans; du Dr Richard VON VOLKMANN, professeur de chirurgie à Halle, mort à Iéna le 28 novembre, dans sa soixantième année; — du Dr WESELSKY, professeur de chimie analytique à l'École supérieure technique de Vienne, mort à Saar en Moravie, âgé de 62 ans, le 4 novembre; de M. Jul. E. Tenison WOODS, naturaliste anglais, mort le 10 décembre, à Sidney, âgé de 57 ans ; de M. A. YOUNG, auteur d'hymnes populaires, mort au commencement de décembre; de Mm. Louise ZELLER, née -- PICHNER, qui s'est fait connaître sous ce dernier nom par ses récits historiques, morte âgée de 67 ans, à Stuttgart, le 20 novembre. CONCOURS. En exécution d'une délibération du Conseil municipal de Paris, le préfet de la Seine vient d'ouvrir un concours sur ce sujet : « De l'organisation des bureaux de bienfaisance et du service médical et pharmaceutique pour le traitement des indigents dans la ville de Paris. » Les manuscrits devront être déposés, avant le 15 janvier 1890, à l'administration générale de l'Assistance publique, à Paris. Les candidats étrangers seront admis à concourir, à la condition que leurs mémoires soient écrits en français. L'auteur du manuscrit classé le premier recevra une récompense de 1,000 fr.; son manuscrit sera imprimé par les soins de l'administration. L'auteur du manuscrit classé deuxième recevra une récompense de 500 fr. LECTURES FAITES A L'ACADémie des inscRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Dans la séance du 6 décembre, M. Duruy a commencé la lecture d'un mémoire sur l'emplacement de la bataille du Granique, livrée par Alexandre à l'armée perse. Le 20 décembre, M. le secrétaire perpétuel a lu une communication de M. Héron de Villefosse, sur une inscription trouvée à Carthage, par le P. Delattre. M. Perrot a donné ensuite lecture d'une note de M. le docteur Vercoutre, sur un aureus à l'effigie de Marc-Antoine. LECTURES FAITES A L'ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. Dans la séance du 30 novembre, M. René Lavollée a communiqué un mémoire sur la loi d'airain des salaires et leur accroissement en Angleterre. INSTITUT. Académie des inscriptions et belles-lettres. L'Académie a procédé, le 13 décembre, à l'élection d'un membre libre en remplacement de M. Ch. Nisard, décédé. Au premier tour de scrutin, M. de la Borderie a obtenu 16 voix, M. le docteur Hamy, 15 et M. Dieulafoy, 11. Au second tour, M. de la Borderie a été élu par 24 voix, contre 15 données à M. Hamy et 2 å M. Dieulafoy. - Académie des sciences morales et politiques. L'Académie a tenu, le 7 décembre, sa séance publique annuelle sous la présidence de M. Bouillier. Après le discours du président, M. Jules Simon a donné lecture d'une notice sur Michel Chevalier. Voici la liste des prix décernés : Prix du Budget. — 1,000 fr. à M. Proal et 1,000 fr. à M. Georges Vidal. Prix Bordin. - Prix: M. Ch. Adam; mention honorable Prix Odilon Barrot. Prix Konigswarter. · M. Marcel Fournier. M. Léon Les Prix partagé entre M. H. Beaune, la Condition des biens et les Contrats, et M. Ad. Tardif, Histoire des sources du droit canonique; Mention honorable : M. Pierre Lanéry d'Arc, le Franc-alleu. Prix Rossi. - M. Léon Smith. Prix Audiffred. Une récompense de 3,000 fr. à M. H. Joly, le Crime; 1,000 fr. à M. Maurice Wahl, l'Algérie ; 1,000 fr. à M. G. Carré, l'Enseignement secondaire à Troyes, du moyen âge à la Révolution; mention honorable: M. J. Legoux, Pro patria. Prix Audéoud. Quatre médailles d'or: M. Hippolyte Maze, pour ses ouvrages sur le paupérisme, la prévoyance et la mutualité; M. Eug. Rostand, les Questions d'économie sociale dans les grandes villes ; M. René Lavollée, les Classes ouvrières en Europe; la Société des études pratiques d'économie sociale, pour l'ensemble de ses publications. Mentions honorables : M. Crouzel, pour son étude sur les grèves et son livre: Participation des ouvriers aux bénéfices de l'entreprise; M. A. Trombert, traducteur d'un ouvrage de Bohmer sur la participation aux bénéfices. Prix Le Dissez de Penanrun. - M. Henri Doniol. Le 28 décembre, l'Académie a procédé à l'élection d'un membre dans la section d'histoire. M. Albert Sorel a été élu par 24 voix contre 7 données à M. Rocquain et 6 à M. Rambaud. CONGRÈS. Le second congrès catholique national de l'Espagne se tiendra cette année à Sarragosse, le 28 mai et les jours suivants. On vient d'en publier le règlement, qui est identique, sur plusieurs points, à celui de l'annee dernière, qui se tint à Madrid. Ledit congrès aura un caractère nettement catholique. En conséquence, nul travail ne pourra être lu, nul discours prononcé, s'il n'a été préalablement soumis au comité de direction. Le règlement distingue les travaux en thèses pour les sections publiques et générales, et en mémoires pour les sections particulières. On énumère dix-huit sujets de thèse : trois ou quatre ont trait à l'indépendance du Pape, considéré comme souverain temporel, d'autres à la nécessité de l'exemption du service militaire pour le clergé. Les travaux des sections particulières sont répartis en trois classes 1o sujets religieux; 2° œuvres d'enseignement; 3° œuvres de charité. Il est déclaré aussi que le congrès ne se prolongera pas au-delà de quatre jours. Pour être membre titulaire ou simplement honoraire du congrès, il faut en faire la demande par écrit, et solder une cotisation de 10 fr. au moins. S'adresser pour tous renseignements à M. le chanoine Almaraz, secrétaire du congrès, à Madrid. PARIS. Un recueil de documents inédits relatifs à Jeanne d'Arc, qui vient de paraître chez un des principaux éditeurs de Paris, porte cette mention imprimée sur le titre et sur la couverture Pour servir de complément et de tome VI aux « Procès de condamnation et de réhabilitation » de Jules Quicherat. La Société de l'histoire de France, qui a édité les Procès de Jeanne d'Arc, et la Société de l'École des chartes, qui a recueilli la succession littéraire de Jules Quicherat, sont entièrement étrangères à cette publication. Le nouveau recueil doit donc être considéré comme absolument indépendant de celui auquel restera attaché le nom de Jules Quicherat. - La science doit à M. de Kirwan un ouvrage remarquable: Montagnes et Torrents. La genèse de la ruine des montagnes, les questions vitales du reboisement et de la disparition des torrents y sont exposées avec un art parfait et dans un style séduisant. M. de Kirwan a toute autorité pour décrire le Pavillon du Trocadéro à l'Exposition universelle de 1889 (Bruxelles, Polleunis, in-8 de 72 p.). Les esprits élevés qui s'intéressent à la science forestière liront cette étude avec plaisir et profit et ils saisiront mieux ce qui n'a pu être qu'entrevu. L'Exposition a vécu; mais les notes bibliographiques que l'auteur a jointes à sa brochure seront toujours utiles à consulter. - Notre savant collaborateur M. A. Silvy vient de publier dans la Réforme sociale et de faire tirer à part quelques pages excellentes sur les Universités en France sous l'ancien régime (Paris, Secrétariat de la Société d'économie sociale, in-8 de 24 p.). M. Silvy, qui est si bien au courant de la bibliographie de l'histoire de l'enseignement, se trouvait par là même en mesure de tracer une esquisse précise de l'histoire des Universités aux trois derniers siècles. Il en montre la décadence quand elles furent « atteintes par les ingérences dissolvantes de l'État. » Ce qui ressort de cette étude, c'est bien l'incapacité de l'État pour former un homme, son incompétence pour enseigner. En attendant la prochaine apparition du tome II de la grande publication in-4 de la Correspondance de Peiresc avec les frères Dupuy, l'infatigable éditeur du savant Provençal nous donnait dernièrement les lettres d'un nouveau correspondant, et aujourd'hui il publie les Petits Mémoires du même personnage. Nous avons déjà parlé des Lettres de Thomas d'Arcos (tome LVI, p. 180). La publication des Petits Mémoires nous montre un Peiresc soigneux et exact comme un teneur de livres, inscrivant chaque jour sur un registre les lettres qu'il adresse aux quatre coins du monde avec l'indication des objets dont ces lettres sont accompagnées. Ce registre contient de rapides mentions des divers événements de sa vie, renseignements qui sont souvent d'une grande valeur. Ces Petits Mémoires, détournés et vendus par Libri, sont revenus d'Angleterre, grâce à l'intervention de M. Léopold Delisle. Peiresc s'y peint bien. Lorsqu'il s'agit de sa famille, du départ ou de l'arrivée de son père, de son frère, l'écriture grandit tout à coup, la mention est toujours brève, mais lorsque l'événement remue le cœur de Peiresc, les lettres deviennent «majuscules. » Il en est de même, lorsque le savant mentionne l'arrivée à Aix de quelque objet précieux, d'un envoi de plantes de Constantinople, d'une cassette venant de Rome. C'est de sa plus grosse écriture que, le 26 mai 1628, d'une main qui devait trembler d'émotion et de joie, il inscrit l'arrivée d'un « fagot» de livres contenant le manuscrit des Assises de Jérusalem, et le premier pied d’hiacynthe tubéreuse qui vint en Provence. Le nom de Rubens se trouve à chaque page des Petits Mémoires: ce grand artiste est en rapport constant avec le Provençal. En résumé, cette nouvelle publication de M. Tamizey de Larroque nous fournit de très précieux et très nombreux renseignements sur les correspondants de Peiresc et sur les dates importantes de sa vie. La question du repos dominical a trop d'importance pour que nous ne signalions pas à nos lecteurs l'excellente brochure de propagande que vient de publier sur ce sujet M. F. Gibon, secrétaire adjoint de la Société générale d'éducation. La Croisade du dimanche (Paris, l'auteur, 12, rue du Regard, in-18 de 36 p.), se recommande assez par l'approbation dont l'a honorée S. E. le cardinal-archevêque de Paris. M. Ernest Daudet vient d'offrir au ministère des affaires étrangères la copie qu'il a prise aux archives du ministère des affaires étrangères de Moscou des pièces composant le fonds dit des Émigrés. Il est inutile d'insister sur l'importance de cette acquisition pour les archives de notre ministère. M. Fernand Martin publie un Essai sur la liberté politique en France (Paris, Chevalier-Marescq, in-8 de 47 p.). Il se demande si le peuple français << assoiffé d'égalité et qui ne se plaît que dans l'inégalité » pourra jamais aimer la liberté. Il affirme que « dans chaque Français il y a la moitié d'un aristocrate et la moitié d'un fonctionnaire. » Il pense pourtant qu'en modifiant profondément nos mœurs politiques, qu'en faisant succéder l'état de paix à l'état de guerre qui règne actuellement l'on établira ici < le règne de la justice et de la liberté. » Nous croyons savoir que la Revue de la Révolution va cesser sa publication. Cela est d'autant plus fâcheux que la Révolution française de M. Aulard, qui va rester seule, est de tout point inférieure au recueil que dirigeait avec tant de talent M. Gustave Bord. Il y a quelques mois, M. Louis Havet, professeur à la Faculté des lettres de Paris, faisait circuler une pétition à l'Académie française en vue d'une réforme et d'une prétendue simplification de l'orthographe. Voici qu'un M. P.-L. Guillard, d'ailleurs peu connu, adresse à l'Academie une contre |