Reproduction héliographique de l'exemplaire unique possédé par l'Université de Bâle (Paris, H. Champion. gr. in-8). L'éminent paléographe a fait précéder cette reproduction d'un Avertissement où tout est dit en peu de mots et où a été traduite la première partie de la fameuse épitre adressée de la Sorbonne, il y a 418 ans, par G. Fichet à R. Gaguin, pour célébrer la renaissance des lettres dans l'Université de Paris, l'invention de l'imprimerie par Jean Gutemberg, l'arrivée à Paris des premiers typographes et « les avantages de la régularité orthographique. » M. L. Delisle ajoute que « c'est à M. Louis Sieber, le très savant et non moins obligeant bibliothécaire de l'Université de Bâle, que revient l'honneur d'avoir découvert l'épître de G. Fichet et d'avoir reconnu quelle en était l'importance pour l'histoire de l'origine de l'imprimerie et pour celle du premier atelier typographique fondé en France. » On doit de même à M. L. Delisle le Catalogue des manuscrits donnés à la Bibliothèque nationale par M. le duc de la Trémoille (Paris, H. Champion. gr. in-8 de 51 p.). La constitution de ce fonds, dit M. Delisle, atteste à la fois la générosité du donateur et le goût passionné qu'il a pour les documents historiques, littéraires et artistiques du moyen âge et des temps modernes. Le fonds qui portera le nom de l'illustre amateur se compose de 49 articles. Tous se recommandent à l'attention des érudits, plusieurs sont des œuvres d'art d'une importance exceptionnelle. On y peut distinguer quatre catégories I. Deux manuscrits grecs (nos 1 et 2); II. Cinq manuscrits à peintures (nos 3-7); III. Dix manuscrits particulièrement intéressants comme documents historiques (nos 8-17); IV. Trente-deux manuscrits d'origine italienne, relatifs à diverses matières de théologie (nos 18-34), de sciences (nos 35-38), d'histoire (no 39-41) et de littérature (nos 42-49). La nouvelle année apporte un changement dans la publication de la Bibliographie catholique (rue Bonaparte, 82). Cette revue passe aux mains des PP. Jésuites et formera un supplément des Études religieuses, historiques et littéraires. - La librairie Guillaumin entreprend la publication d'un Nouveau Dictionnaire d'économie politique. Le travail se fait sous la direction de MM. Léon Say et Joseph Chailley. L'ouvrage, dont le prix total sera de 50 francs, comprendra 18 livraisons de 128 p. chacune. La deuxième, qui vient de paraître, comprend la fin de l'article Banque et s'étend jusqu'au mot Budget. Nous jugerons cet important ouvrage quand la publication sera assez avancée pour nous le permettre. - Il s'est formé à Paris un comité pour élever une statue à la mémoire de Boussingault, mort en 1887, et auquel la science agricole doit de si grands services. Ce comité a été formé sous la présidence d'honneur de M. Pasteur, et sous la présidence effective de M. Schloesing. Le total de la première liste de souscription s'élève à 3,020 fr. Les souscriptions sont reçues chez M. Sagnier, secrétaire du comité, 2, carrefour de la Croix-Rouge; aux bureaux du Journal de l'Agriculture, 120, boulevard Saint-Germain; aux bureaux du Journal d'Agriculture pratique, 26, rue Jacob; à la librairie Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. - Des modifications sont apportées dans la publication de la Revue de l'Aéronautique. A partir de janvier 1890, elle se trouve scindée en deux parties : une revue trimestrielle, contenant les actualités et les études de longueur médiocre; une Bibliothèque de la Revue de l'Aéronautique, où paraîtront, par fascicules et à époques indéterminées, les mémoires d'une étendue trop considérable pour prendre place dans la Revue. La quinzième année de l'Annuaire du Club alpin français (Paris, in-8 de xv-700 p.) vient de paraître. L'on serait presque tenté de mettre comme épigraphe à ce volume et d'appliquer aux excursionnistes contemporains ce que dit de nos ancêtres M. Ch. Dufayard: « Tous ceux qui voyageaient avaient l'innocente manie de léguer une narration détaillée à la postérité. » Pourtant des longueurs, des détails inutiles et sans intérêt scientifique n'empêchent pas qu'on lise avec profit les divers récits et études contenus dans ce volume et dont nous ne donnons pas la longue liste. Nous nous contenterons de signaler: Sous Terre, où M. E.-A. Martel a raconté ses explorations dans les Causses, et l'étude de M. A. Vézian sur les Montagnes des temps géologiques. Par décret en date du 4 décembre 1889, le Pape de demain, de M. Jean de Bonnefon, a été condamné par la Sacrée Congrégation de l'Index. La Piuzela Dorlhieux, récit contemporain en langue romane de la mission de Jeanne d'Arc, de sa présentation au roi Charles VII el de la levée du siège d'Orléans, communiqué le 13 juin 1889 au Congrès des sociétés savantes par MM. P. Lanéry d'Arc et Ch. Grellet-Balguerie (Paris, A. Picard, gr. in-8 de 16 p. Tiré à 200 exempl.) est extrait du registre des Actes des consuls de la cité d'Albi, année 1427-1428 (V. S.), conservé dans les archives de la ville d'Albi (Tarn); il est resté jusqu'ici totalement inconnu. Les éditeurs ont reproduit le texte (dialecte albigeois) avec son orthographe, et, en face du texte, ils ont placé une excellente traduction. Dans la brochure intitulée : la Constitution de l'espace céleste d'après M. Hirn et la Théorie atomique moderne (Bruxelles, imp. de Polleunis, Centérick et de Smet, in-8 de 36 p., tirage à part de la Revue des questions scientifiques d'octobre 1889), M. de Kirwan expose avec précision les théories de M. Hirn : le savant Alsacien s'élève énergiquement contre la théorie de l'éther en tant que matière subtile, mais pondérable; pour lui, le « milieu interstellaire » ou plus généralement «< intercorporel » est la force, qu'il appelle << élément dynamique, » c'est-à-dire agent intermédiaire ou de relation. M. Hirn regarde la question de la vie organique dans d'autres mondes comme une certitude dont aucun astronome sensé ne peut douter aujourd'hui; mais, hâtons-nous d'ajouter qu'il résulte des considérations du savant que cette vie est seulement possible dans des conditions que nous ne pouvons connaître. On peut conclure avec M. de Kirwan que M. Hirn « détruit plus qu'il n'édifie. » Sous ce titre : Fleurs et Fruits de saint François de Sales, vient de paraître à la librairie J. Leday, un élégant petit volume qui contient des pensées recueillies dans les œuvres de l'évêque de Genève par M. l'abbé E.-A. Blampignon (petit in-8 carré de 272 p.). Le recueil, divisé en trois parties: Guirlande de l'année, Couronne de Marie, Bouquet mystique, a été fait avec beaucoup de soin et de goût. La lecture des plus délicieux fragments des œuvres de saint François de Sales, à ne l'envisager qu'au point de vue littéraire, sera un régal pour tous les esprits délicats. Ce choix de pensées est précédé d'une notice de M. l'abbé Blampignon sur saint François de Sales. ANJOU. M. Olivier de Gourcuff a mis bien des choses agréables et curieuses dans une plaquette de vingt pages: Études littéraires. Petits Poètes angevins du XVI• siècle. Paschal Robin du Faux. Philippe Pistel. Jean le Masle. (Vannes, Lafolye, gr. in-8). Au sujet du premier de ces poètes, il examine surtout ses Sonnels d'étrennes, imprimés à Angers en 1572, rarissime plaquette, un des trésors de la collection angevine de M. le marquis de Villoutreys. C'est encore dans la collection de M. de Villoutreys qu'il a trouvé le seul exemplaire connu du Tombeau des Yvrongnes de l'Angevin Philippe Pistel. Une note inscrite sur la garde du précieux petit volume (32 feuillets in-12) nous apprend que l'auteur est né à Champtoceaux, renseignement qui n'avait encore été donné nulle part. M. de Gourcuff tire du Tombeau des Yvrongnes quelques citations qu'on lit avec plaisir. Quant à Jean le Masle, l'habile critique se contente d'analyser, avec extraits, les Nouvelles Récréations poétiques (Paris, Jean Poupy, 1580). » ARTOIS. M. Pagart d'Hermansart nous donne dans le Siège de Saint-Omer en 1677, réunion de l'Artois réservé à la France (Saint-Omer, imp. H. d'Homont, in-8 de 100 p.) de nombreux détails sur cet épisode de la guerre de Hollande. En face des préparatifs de Louis XIV pour envahir les provinces espagnoles, les échevins et les habitants de Saint-Omer ne reculèrent devant aucun sacrifice afin de pouvoir résister. Mais, assiégés par le frère du roi à la tête d'une nombreuse armée, ils furent obligés de se rendre après la bataille de Cassel. Étude intéressante; bon apport à l'histoire de cette ville. BEAUCE. Une étude récente sur le Cardinal Étienne de Vanoza, lue å l'Académie des inscriptions et belles-lettres, le 8 février 1889, et publiée dans la Revue de l'art chrétien d'avril par M. F. de Mély, vient de fournir l'occasion à M. l'abbé A. Clerval d'écrire quelques pages, où la sagacité ne brille pas moins que l'érudition, sur les portraits des vitraux d'une chapelle de Notre-Dame de Chartres (la Famille Chardonel, en latin Cardinalis, et les Vitraux de la chapelle du pilier dans la cathédrale de Chartres. Chartres, imp. Garnier, gr. in-8 de 16 p.). Le savant archéologue, comblant les lacunes et corrigeant les erreurs des travaux de ses devanciers (M. Bulteau, M. de Mély), nous fait connaître, d'après des documents inédits, les donateurs représentés dans les médaillons inférieurs de cette chapelle. BOURGOGNE. Le fascicule VII de la collection à laquelle M. L.-G. Pélissier a donné le titre de Documents annotés (Dijon, gr. in-8 de 72 p.), contient dix-sept lettres du chanoine Nicaise à l'évêque Huet et douze lettres au R. P. Bonjour, qui était attaché à la maison du cardinal Noris, à Rome. Ces diverses lettres, tirees des bibliothèques italiennes, vont de l'année 1677 à l'année 1701. Il y a là toutes sortes de nouvelles de la « République des lettres. » Le docte chanoine de la sainte chapelle de Dijon entretient ses correspondants de Bossuet, de Saumaise, de l'helléniste Joachim Kühn, professeur à Strasbourg, de Santeuil, de La Monnoye, de l'orientaliste Samuel Bochart, du chauoine Simon Foucher, de Leibniz, de Bayle, de Spanheim, de Ménage, de Graverol et de son Sorberiana, de Nicolas Foucault, l'intendant archéologue et bibliophile, du nathématicien Auzoult, d'Adrien Baillet, du président Louis Cousin, de Pellisson, du poète Segrais, de Baudelot, d'Aymar, l'homme à la baguette divinatoire, de Gronovius. du cardinal Albano, de l'abbé Renaudot, de Fénelon, de M. de Scudéry, etc. Sur tous ces personnages M. Pélissier a donné de courtes et excellentes notes qui ajoutent beaucoup d'intérêt à sa publication. COMTAT VENAISSIN. - M. Roger Vallentin a publié trois opuscules dont voici les titres : Le Parlement général des ouvriers et des monnayers du serment de l'Empire tenu à Avignon en mai 1531 (Paris, Société numismatique, in-8 de 11 p.). L'Atelier monétaire d'Avignon en 1589 (Avignon, Séguin, in-8 de La Valeur de l'écu au Soleil à Avignon (1557-1656) (Avignon, Séguin, in-8 de 7 p.). M. Vallentin est un chercheur heureux que les questions les plus ardues n'effrayent pas. Ces brochures abondent en renseignements précieux; les deux premières intéressent presque autant les numismates du Dauphiné que ceux de la Provence. 20 p.). DAUPHINÉ.-M. Louis Euf, ancien vice-président du conseil de préfecture des Hautes-Alpes, vient de consacrer aux humbles un beau et bon livre : Notice historique sur la congrégation des sœurs de la Providence de Gap (Lyon, Pitrat, in-16 de xx-199 p.). Etablies d'abord modestement au Plan de Vitrolles, puis à Saint-Bonnet, les sœurs de la Providence se sont fixées à Gap en 1838. L'œuvre grandit rapidement, grâce à l'énergie du chanoine Lagier et de la Vénérable Mère Élisabeth, et en 1866 elle compte trois cent quatorze écoles où quatorze mille enfants sont soignés et instruits. Mais les sœurs ne sont pas seulement enseignantes, elles sont encore hospitalières, et, dans ce double rôle, leur popularité est considérable. Des pages charmantes, écrites d'un style alerte, rendent fort agréable la lecture de ce travail dicté par le cœur et la reconnaissance. » : Les pouillés ou inventaires des bénéfices ecclésiastiques offrent un grand intérêt; ils fournissent des indications géographiques, historiques et statistiques précieuses. On peut en juger par la publication de M. l'abbé Paul Guillaume Pouillés de 1516, en Rôles des décimes des diocèses de Gap et d'Embrun, publiés d'après le manuscrit latin 12,750 de la Bibliothèque nationale (Gap, Jouglard, in-8 de 94 p.). C'est la première fois qu'un pouillé concernant les Hautes-Alpes est imprimé et il est à souhaiter que la série se poursuive. M. Armand Chabrand, auquel la littérature alpine doit déjà deux curieuses plaquettes sur le Grand Pic de la Meidje (Grenoble, Allier, in-8 de 48 p.) et sur la route de Grenoble à Briançon (Grenoble, Breynat, in-8 de 21 p.), a publié récemment le Queyras (Grenoble, Allier, in-8 de 23 p.). Le Queyras est un canton des Hautes-Alpes assis au pied du Mont-Viso, le long de la frontière italienne. Les rares visiteurs qui l'ont exploré sont unanimes à placer au premier rang ses gorges fantastiques, ses forêts et ses prairies que dominent des montagues superbement découpées. La rapide et attrayante description de M. Chabrand sera lue avec plaisir par ceux que préoccupent les questions touchant l'histoire et l'archéologie. Un vieil historien dauphinois, Chorier, s'est cru autrefois obligé de parler avec réserve de la langue vulgaire de sa province. Depuis, la linguistique a fait du chemin, et les patois ne sont plus regardés comme d'informes jargons, mais bien comme des langues « plébéiennes » dont l'étude fait la lumière sur l'histoire et le caractère des populations, les origines des langues de même souche et les étymologies de la langue française. C'est ce qu'expose avec une grande autorité M. l'abbé Devaux dans sa brochure De l'étude des patois du Haut-Dauphiné (Grenoble, Allier, in-8 de 62 p.), laquelle n'est que la préface d'un grand travail en préparation. -L'origine et la formation des noms propres ont été l'objet de recherches sérieuses, mais l'étude des prénoms a été jusqu'ici fort négligée. Cependant l'examen de leurs variations et de leurs altérations est intéressante à divers titres. C'est à cette tâche que M. Roger Vallentin s'est appliqué avec succès dans son opuscule : Les Prénoms en Dauphiné au commencement du xv• siècle (Gap, Jouglard, in-8 de 27 p.). Des considérations curieuses accompagnent ce mémoire. Les doubles sols parisis s'appellent indistinctement des « pinatelles, du nom de Jacques Pinatel, leur premier fabricant. Dans sa brochure Les Pinalelles frappées en Dauphiné en 1591 el 1592 (Valence, Céas, in-8 de 13 p.). M. Roger Vallentin donne une savante étude sur l'origine des pinatelles et passe successivement en revue celles qui ont été frappées à Grenoble, à Valence et à Nyon. Pour le touriste montagnard, les chemins ont un intérêt tout spécial. Les paysages sont changeants selon que ces voies suivent des vallées au fond desquelles divaguent les eaux ou bien côtoient le flanc des monts. Dans son travail intitulé: Philosophie du tracé des chemins en montagne (Grenoble, Allier, in-8 de 27 p.), M. E. Guinier, inspecteur des forêts, se livre à une étude originale, d'un grand intérêt, sur la viabilité dans les hautes régions dauphinoises, où les systèmes varient à l'infini. Pour épuiser son sujet, l'auteur aurait bien dû signaler l'ingénieur qui a creusé les hideux tunnels qui déshonorent la route de la Grave au Lautaret, Dans les Épisodes de l'histoire du Dauphiné au XVII siècle, M. le comte Gabriel-Jules de Cosnac, qui avait déjà donné deux suppléments à son édition des Mémoires de Daniel de Cosnac, leur en ajoute en quelque sorte un nouveau (Valence, Céas, gr. in-8 de 56 p.); car, en racontant les troubles causés en Dauphiné pendant les années 1655, 1656, 1657 et 1658 par de très rigoureuses mesures fiscales, il est en présence de deux personnages qui jouèrent le principal rôle au milieu des événements : l'intendant Claude Pellot, dont la violence « avait aggravé l'intensité de l'incendie, » et Daniel de Cosnac, évêque et comte de Valence et de Die, qui << par des voies de conciliation réussit à l'éteindre. » Presque tous les éléments du récit ont été puisés au dépôt des archives des affaires étrangères, source négligée par M. O. Reilly, auteur de deux gros volumes intitulés : Mémoires sur la vie publique et privée de Claude Pellot. M. de Cosnac analyse plusieurs des documents du riche dépôt qu'il a si bien fouillé et il en reproduit intégralement quelques-uns. L'excellente brochure de M. de Cosnac est l'indispensable complément des Mémoires de l'évêque de Valence comme des Mémoires sur l'intendant Pellot. FOREZ. La Mure, dans son Histoire des ducs de Bourbon, prétend que Charles VII, pour récompenser les seigneurs de Dianières de secours qu'ils lui auraient prêtés, leur concéda en 1423 une exemption perpétuelle et générale d'impôts pour ladite terre. M. l'abbé Reure, dans un travail qu'il vient de publier, prouve que l'exemption n'a point du tout été octroyée à l'époque indiquée par l'historien du Bourbonnais, qu'elle est antérieure à la fin du XIVe siècle. Espérons qu'une découverte postérieure permettra à M. l'abbé Reure de préciser la date qu'il ne peut donner que d'une manière vague dans sa brochure Un Petit Problème de l'histoire du Forez et du Bourbonnais. Les Exempts de Dianières (Roanne, imp. Chognon et Bardiot, in-8 de 14 p.). FRANCHE-COMTÉ. En 1876, M. Estignard a publié sous le titre de : Correspondance inédite de Charles Nodier, 1796-1844 (Paris, libr. du Moniteur universel, in-8 de VIII-283 p.) une série de lettres remplies de détails et adressées par Nodier à son ami Charles Weiss, de Besançon. Cette publication mérite d'être recherchée parce que, mieux qu'aucune biographie, elle fait connaître l'homme. Mais à un point de vue plus spécialement franc-comtois, les Lettres de Charles Weiss à Charles Nodier (Paris, Champion, in-8 de 122 p.), que M. Léonce Pingaud a récemment réunies en volume après les avoir insérées d'abord dans les Mémoires de l'Académie de Besançon (Cf. Polybiblion, t. LIII, p. 377 et t. LV, p. 474) ont un intérêt plus grand encore: nombre de pages constituent comme une sorte de chronique intellectuelle locale que les vieux Bisontins, s'il en reste de ce temps-là, aimeront à revoir et que la génération actuelle appréciera grandement. Pour tout le monde, ce dernier volume servira de complément nécessaire à celui de M. Estignard. Les lettres de Nodier à Weiss, au nombre de 126 et sans date aucune ou |