Billeder på siden
PDF
ePub

commande l'Infanterie, fe font jettez à à l'eau avec une vigueur extraordinaire, & ont forcé les Ennemis d'abandonner leurs re

tranchemens. On ne peut voir une action plus vigoureuse, & mieux conduite de la part de ces Officiers.

Le pauvre Druy, qui avoir voulu paffer avecles Carabiniers, 9 a receu un coup de monsquet, dont il faut le trepaner. Du Bourg, Maréchal de Camp de la gauche, & qui faifoit l'atta. que, y a esté blessé mortellement, n'ira pas plus loin que cette nuit, Baudumant, Brigadier de

jour, bon Officier, qui s'eft plufieurs fois diftingué, eft auffi dangereufement blessé.

Aprés que les Troupes ont efte paßées, on s'eft mis en bataille fur plufieurs lignes, & on a marché aux Ennemis,qui s'y estoient auffi mis de leur cofté, pour donner le remps à leur Infanterie de se re

tirer.

s'eft fait de tres belles char ges de part & d'autre, mais le Comte de Cogni en a fait plu fieurs à la tefte de la Cavalerie, avec beaucoup de valeur & de conduite. Genlis a fait auffi mer veilles, aussi bien que le bon hom

[ocr errors]

me Quinçon, qui a eu deux coups de pistoler & de fabre dans fon chapeau. Il avoit aussi paßé à la tefte des Carabiniers.

4

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Mle Marquis de Cambout y fait à fon ordinaire. Te ne puis dire à V. M. affez de bien des Carabiniers, & de leurs Offi ciers, mais fur tour du Cheva lier de Courcelle, qui s'eft conduit en homme de valeur, & s'eft difftingué trois fois dans cette occa

fion.

Les Grenadiers y ont fait dès chofes extraordinaires, fur tout dans le paffage de la Riviere, Enfin tout le monde a cherché à

faire connoiftre fon zele à Voftre Majesté.

M3 de Chazeron a fait tout ce qu'on peut attendre d'un hom merite, &M® de Saint

me del

Silvestre ne peut eftre trop loué en tout ce qu'il a fair. L'Armée de V. M. a fuivi celle des Ennemis pendant quatre heues de France, la Cavalerie d'Espagne tournant tefte fort fou vent, celle de VM, la char. geant & pouffant toujours devant elle.

Lorsque j'ay un que le chemin par lequel nous poursuivions les Ennemis, eftoit devenu un de

filé de deux à deux depuis plus d'une demi lieuë, e que cela augmentoit, j'ay crû qu'il eftoit temps de moderer l'ardeur des Troupes & des Officiers, & de fonger à ne pas gâter une affaire fi ben reuse.

Les Ennemis ont perdu leurs Equipages, parmy lefquels eftoient ceux du Viceroy de Catalogne, & les Soldats ont pris tous fes Papiers. Les Espagnols ont abandonné toutes leurs munitions de guerre & de bouche. On a trouvé des avant trains & des affurs; ce qui me fair croire qu'ils ont enterré leur Canon, que je vais

« ForrigeFortsæt »