LE VOYAGEUR. LE VIELLIARD. Prends mon bras, car un long voyage Comme toi j'errais à ton âge. Dieu t'offre un ami; sois heureux. LE VOYAGEUR. Quand j'invoquai dans la tempête LE VIEILLARD. Te voici dans mon ermitage; LE VOYAGEUR. Non, il n'est point d'Être suprême LE VIEILLARD. Vois ma fille, à qui ta détresse 251 252 LE VOYAGEUR. Elle a consolé ma veillesse. Dieu t'offre un ami; sois heureux. LE VOYAGEUR. Dans cette nuit profonde et triste LE VIEILLARD. Voici ta couche et ta demeure : L'étranger reste; il plaît, il aime, OCTAVIE. 1823. AIR des Comédiens. Viens parmi nous, qui brillons de jeunesse, Ainsi parlaient des enfants de l'empire Belle Octavie! à tes fêtes splendides, Sur un vieux maître, aux Romains qu'elle outrage, Tant d'opulence annonce ton crédit ; Mais sous la pourpre on sent ton esclavage; Et, tu le sais, l'esclavage enlaidit. 254 OCTAVIE. Marche aux accords des lyres parasites; Mais à la cour lis sur tous les visages, Traîtres, flatteurs, meurtriers, vils faquins. D'impurs ruisseaux, gonflés par nos orages, Font déborder cet égout des Tarquins. Tendre Octavie, ici rien n'effarouche Viens parmi nous, qui brillons de jeunesse, Prendre un amant, mais couronné de fleurs; Viens sous l'ombrage, où, libre avec ivresse, La Volupté seule a versé des pleurs. Accours ici purifier tes charmes : Sur les coussins où la douleur l'enchaîne, |