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sept heures du matin. Le tonnerre tomba sur une petite maison et renversa plusieurs des personnes qui l'habitaient. Quatre cerisiers, situés devant cette maison offrirent après des circonstances fort remarquables : « 1°. leur écorce était coupée tout autour du tronc, au >> niveau de la terre, et soulevée de bas en haut: en sorte les lambeaux, réunis dans la partie supérieure au

>> que

>> corps de l'arbre, formaient comme un entonnoir ren» versé de trois à quatre décimètres de hauteur. 2o. Le » reste de l'arbre, c'est-à-dire, toute la partie supérieure »> ne présentait aucune trace du passage de la foudre. » 3o. La totalité des branches, grosses et petites, ainsi » que les feuilles, depuis le pied jusqu'à la cime, étaient >> recouvertes de terre et de boue à leur surface inférieure. » Enfin, ou observait deux petits trous en terre, cor>> respondant aux points où deux fortes racines d'un des » arbres atteignaient le niveau des champs voisins. »

M. Hogard, ancien officier d'artillerie, raconte qu'étant occupé à dessiner devant sa fenêtre, au moment d'une explosion non moins terrible que celle dont nous venons de parler et qui eut lieu le même jour, il vit tout-à-coup son papier couvert d'une lumière éblouissante. Sa vue se porta sur-le-champ à l'extérieur pour chercher la cause du phénomène; « il » aperçut alors un globe de feu, de 4 pouces de dia» mètre environ, qui s'élevait vers les nuages sous un » angle qui lui parut de 50° à бoo, et avec un sifflement » analogue à celui des fusées d'artificier. Au même ins» tant, il éprouva une commotion électrique si forte qu'il » s'en ressentit pendant plusieurs jours. L'explosion qui >> suivit de près lui parut semblable à celle d'un mortier. >>

Ces deux explosions, dit M. Parisot, « présentent » une réunion peu commune de circonstances propres à >> caractériser ce que les physiciens appellent des foudres >> ascendantes. »

Le même jour, à neuf heures et demie, dans le village de la Chapelle-aux-Bois, situé entre Bains et Epinal, la foudre frappa une petite maisonnette. « La glaise » qui remplaçait le pavé dans cette pauvre habitation » était profondément sillonnée en un grand nombre de » points, et avait eté projetée contre le plancher supé» rieur auquel elle adhérait comme un crépissage. Une » mère qui, en berçant son enfant, s'était penchée vers » lui, eut la figure toute recouverte de cette terre; des >> meurtrissures, visibles encore plusieurs semaines après, >> offraient aussi la preuve que la glaise avait été lancée » de bas en haut avec une grande force. Une vache, qui » était dans l'écurie de la même maison, fut tuée. »

Pendant que ces événemens arrivaient à Epinal et au village de la Chapelle-aux-Bois, vers neuf heures du matin, « le grand bassin des eaux minérales et chaudes » de Bains parut tout-à-coup enveloppé d'une nappe de >> feu. Les personnes qui s'y trouvaient, au nombre desquelles était M. le curé d'Epinal, ressentirent toutes » une vive commotion qui les frappa de bas en haut, et » une odeur de soufre insupportable. »

Le 30 août, un coup de tonnerre dirigé sur le bois de la Vierge brisa un chêne en vingt éclats, dont le moindre aurait formé la charge d'un homme.

SUR les Brouillards des Mers Polaires.

LES épais brouillards qui règnent avec tant de constance dans les mers Polaires pendant les mois d'été, sont le désespoir des pêcheurs de baleines. Dans l'année' qui vient de s'écouler, par exemple, M. Scoresby n'a eu sur les côtes du Groënland, entre le 11 juillet et le 21 août, que trois jours de temps clair. Ce brouillard a cela de particulier qu'il ne s'élève guère qu'à 150 ou 200 pieds. A de plus grandes hauteurs, le soleil brille de tout son éclat, pendant qu'à la surface de la mer on ne voit rien à la distance de quelques pas. Quelle est la cause d'une si fréquente formation de vapeurs? Des observations faites par M. Scoresby le 23 juillet 1821, lui semblent devoir fournir la réponse à cette question.

Cet habile navigateur rapporte que, dans les mers Polaires, il a invariablement trouvé pour la température de l'air au sommet d'un mat de 100 pieds, le temps étant serein, 1o à 1o,7 centigrades de moins qu'à la hauteur du pont de son bâtiment. Mais, le 23 juillet 1821, à onze heures du matin, cette expérience ayant été répétée par un brouillard très-épais, M. Scoresby a obtenu les résultats que voici :

Température de l'air au sommet du mât, à 100 pieds d'élévation au-dessus du niveau de la mer. +1°,7 centig. Température à la hauteur du pont....+10,0 Température de l'air à la surface de

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La température, dans un temps de brouillard, augmente donc quand on s'élève, tandis que, par un ciel

serein, c'est tout le contraire qu'on observe. Mais pour avoir le droit de chercher dans ce fait l'explication du phénomène en question, il aurait déjà fallu, ce me semble, observer cette marche ascendante de la température avant la première formation du brouillard. M. Scoresby nous dit, en effet, que, le 23 juillet, le soleil brillait fortement au-dessus des brumes: la couche supérieure devait donc être échauffée par les rayons de l'astre; tandis que ces mêmes rayons n'atteignaient les couches inférieures que dans de très-petites proportions. Comme personne, au reste, n'est plus capable que M. Scoresby lui-même de compléter sa curieuse observation, nous nous empresserons de communiquer aux lecteurs les remarques additionnelles qu'il aura l'occasion de faire dans de nouveaux voyages au Groënland, aussitôt qu'elles nous seront parvenues.

NOUVEAUX DÉTAILS sur l'emploi des fusées à la Congrève pour la pêche des baleines.

Nous avons publié un article sur cet objet dans le Cahier de décembre. Les nouveaux détails que nous mettons aujourd'hui sous les yeux des lecteurs ont été puisés dans les Annales maritimes.

La fusée dont on se sert est contenue dans un tube ou cylindre creux, de 7 à 8 pouces de longueur et d'environ 3 pouces de diamètre. Elle se meut librement dans le tube qu'on tient à la main comme un pistolet. La partie destinée à entrer dans le corps de l'animal est armée d'une pointe d'acier, à une légère distance de laquelle se

trouve un petit globe de fer de fonte, destiné à éclater comme un obus. Puis vient l'artifice qui fait mouvoir la fusée comme une chandelle romaine. L'artilleur qui la lance peut viser comme avec une arme à feu : or, telle est la justesse de tir que ce moyen comporte, qu'à la distance de 30 à 40 verges on atteint très-facilement l'animal dans la partie du corps à laquelle on a visé. La fusée sort majestueusement de son cylindre, et assez lentement pour que peut-être (ceci toutefois n'a pas été essayé) on pût dérouler une ligne qui y serait attachée. Bientôt elle acquiert une extrême rapidité, et si elle atteint la baleine perpendiculairement à sa surface, elle y pénètre à la profondeur de 5 à 6 pieds, éclate, et d'abord semble avoir anéanti l'animal, qui demeure stupéfait, engourdi, puis frissonne et revient à la vie, mais pour ne plus offrir qu'une faible résistance. L'explosion a lieu, même sous l'eau; ce qui prouve que le feu de ces fusées ne s'y éteint point.

On pouvait craindre que l'animal mourant en peu d'instans, il ne vînt à couler à fond et ne fût perdu : mais ceci n'arrive pas.

Chacune de ces fusées coûte 10 shillings.

NOTE sur la Composition du phosphate

d'ammoniaque et de magnésie.

PAR M. ANATOLE - RIFFAULT.

FOURCROY, qui fit le premier connaître l'existence et la nature composée du phosphate ammoniaco-magnésieu,

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