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SUR la Solubilité de la magnésie pure, et de son carbonate dans l'eau froide et dans l'eau chaude.

PAR M. FYFE.

SUIVANT le Dr Henry, l'eau dissout de magnésie. D'après Kirwan.....

D'après Dalton..

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7900

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16000*

Thomson assure enfin que cette terre est entièrement insoluble.

La même incertitude règne à l'égard du carbonate de magnésie. Le D1 Murray dit que l'eau en prend 2000; et M. Brande, que ce sel est tout-à-fait insoluble.

M. André Fyfe, professeur de chimie à Edimburgh, soumis ces questions à un nouvel examen. Voici quels ont été ses résultats :

5760

a

A 15°,5 centigrades, l'eau prend 575 de son poids en magnésie ;

A 100°, la proportion dissoute est seulement 36000 La magnésie, comme la chaux (Annales de Chimie et de Physique. XVI. 213.) jouit donc de la propriété d'être beaucoup plus soluble à froid qu'à chaud.

M. Fyfe se procurait la magnésie dont il avait besoin pour ses expériences, en la précipitant du sulfate par un •sous-carbonate, et exposant ensuite le carbonate de mag nésie résultant à une chaleur long-temps continuée, e assez intense pour dégager la totalité de l'acide carbo nique. Avant de faire cette opération, on lavait le pré cipité jusqu'au moment où le liquide qui passait à tra vers le filtre ne se troublait pas par l'addition du sulfat

de baryte. Il était alors prouvé qu'il ne s'y trouvait ni un excès de sulfate, ni quelques portions du carbonate alcalin.

Des expériences analogues ont prouvé :

Que l'eau à 15°,5 centig., prend de carb. de magnésie; 2493 et que l'eau à 100°, n'en dissout que...

Quand on veut simplement prouver que l'eau froide dissout de plus grandes proportions de magnésie ou de carbonate que l'eau chaude, on peut, comme le dit M. Fyfe, faire chauffer graduellement une solution faite par une basse température, et l'on remarque bientôt que le liquide devient très-légèrement trouble. A l'instant de l'ébullition, il se précipite une matière floconneuse. Pour que cette expérience soit démonstrative, il est indispensable qu'elle se fasse dans un vase à col long et étroit, de manière qu'il ne s'évapore que très-peu de liquide.

(Edimburgh. Philos. Journ. N° x. 1821.)

SUR une Matière gélatineuse tombée de
l'atmosphère.

Le 13 août 1819, entre huit et neuf heures du soir, on aperçut à Amherst dans le Massachussets, un glohe de la grosseur d'une vessie enflée, qui lançait une lumière vive et blanche. Ce météore tomba près d'une - maison, et fut examiné par M. Rufus Graves, ancien professeur de chimie au collége de Darmouth. Il avait la forme d'un plat de 8 pouces de diamètre et de 1 pouce d'épaisseur; sa teinte était celle de la peau de buffle;

on remarquait à la surface un duvet très-fin, analogue à celui qui recouvre le beau drap. En enlevant cette enveloppe, il resta une substance pulpeuse, de la consistance du savon mou, et qui répandait une odeur suffocante et nauséabonde. Après quelques minutes d'exposition à l'air, la teinte primitive s'était changée en une couleur livide semblable à celle du sang veineux. La matière attirait si rapidement l'humidité atmosphérique qu'une de ses portions qu'on avait placée dans un verre se liquéfia, et acquit la consistance et la couleur de l'amidon dont on se sert dans les usages domestiques : un intervalle de trois jours suffit à la vaporisation complète de tout ce que le verre renfermait. Il ne resta plus alors sur les parois et sur le fond du vase qu'une très-petite quantité de poudre couleur de cendre, qui n'avait ni goût ni odeur. Les acides nitrique et muriatique, faibles ou concentrés, n'agissaient aucunement sur la substance du météore; tandis que l'acide sulfurique concentré la dissolvait presque totalement avec une vive effervescence accompagnée d'un dégagement de gaz.

(Journal d'Edimburgh.)

(Note du Rédacteur.) Il manque à la relation précédente, pour être extrêmement curieuse, la preuve que la substance pulpeuse était réellement tombée de l'atmosphère. Il est à desirer que les témoins de l'événement donnent sur cela des détails plus circonstanciés. Quoi qu'il en soit, j'ai consulté, à l'occasion de cet article, les catalogues que M. Chladni a publiés sur les chutes de substances moles, sèches ou humides, dont les historiens ont parlé. Voici les seuls exemples qui me paraissent avoir quelque analogie avec le phénomène décrit par

M. Rufus Graves:

Vers le milieu du neuvième siècle, il tomba dės ma→ tières semblables à du sang coagulé.

En 1416, il tomba à Lucerne une masse analogue à du sang coagulé.

En 1548, 6 novembre. Turinge. Un globe de feu tomba avec un grand fracas; ce globe était formé d'une substance rougeàtre semblable au sang coagulé.

En 1718, 24 mars. Ile de Léthy, dans l'Inde. On vit tomber un globe de feu, composé d'une matière gélatineuse.

En 1796, 8 mars. On a trouvé, après la chute d'un globe de feu, en Lusace, une matière visqueuse. J'en possède une petite portion (c'est toujours M. Chladni qui parle) dont la couleur et l'odeur ressemblent à un vernis brunâtre fort desséché.

SUR la Guérison d'une paralysie par un coup de tonnerre.

DEPUIS l'époque (1744) où Kratzenstein essaya pour la première fois de se servir de l'électricité dans le traitement de plusieurs maladies, il a été publié sur ce sujet un très-grand nombre d'ouvrages. Les uns annoncent des guérisons presque miraculeuses : suivant eux, la paralysie, l'hémiplégie, le tétanos, la surdité, diverses espèces de cécité ont cédé à l'application de ce stimulant. D'autres soutiennent, au contraire, que l'électricité ne produit aucun effet utile. Peut-être serait-il bon, dans cette incertitude, de soumettre la question à un nouvel examen. Peut-être l'opposition qu'on remarque entre les résultats qu'ont obtenus des médecins également di

gnes de confiance tient-elle, en grande partie, à la manière différente d'opérer ceux-ci s'étant, en effet, contentés de mettre le malade, isolé, en communication avec le conducteur de la machine, tandis que ceux-là ont toujours introduit le fluide dans la partie souffrante à l'aide de décharges plus ou moins violentes. Quoi qu'il en soit, voici un fait que nous venons de puiser dans l'un des journaux scientifiques qui se publient en Amérique :

les

M. Samuel Leffers, du comté de Carteret, dans la Caroline du Nord, avait été atteint d'une affection paralytique qui s'était fixée sur la face, et principalement sur yeux. Pendant qu'il se promenait dans sa chambre, un coup de tonnerre le renversa sans connaissance; il revint à lui au bout de vingt minutes; mais il ne recouvra parfaitement l'usage de ses jambes que dans le reste du jour et de la nuit. Le lendemain, il se trouva parfaitement remis, et il témoigna le desir d'adresser à un de ses amis une relation détaillée de ce qui lui était arrivé; sa lettre fut très-longue et il l'écrivit sans le secours de lunettes. Depuis lors sa paralysie ne s'est plus reproduite. M. Leffers croit que le mêine choc qui a rétabli sa vue a, au contraire, nui à la délicatesse de son ouie.

L'article d'où nous avons extrait ce qui précède est de M. Olmsted, professeur de chimie dans le collége de la Caroline au nord.

SUR les Trombes de mer,

Nous avons publié, tome xvIII, page 191, les résultats des observations de feu M. Maxwell sur les trombes

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