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Certain soir, monsieur célébra
Une déesse d'opéra :

Pour prix d'un grain d'encens profane,
Vite au régime on le condamne.

Sans accident, moi, j'ai fêté

Huit danseuses de la Gaîté.

Pour un miracle on veut que cela passe. Que vous êtes bon, mon Dieu, je vous rends grâce! O mon Dieu, mon Dieu, je vous rends grâce!

Mais quel convive assis là-bas
N'ose rire et ne chante pas?

Chut, me dit-on; c'est un vrai sage,
Qui dans les cours a fait naufrage.
Quoi! chez nous cet homme rêveur,
Des rois regrette la faveur !

Plus sage, moi, je sais comme on s'en passe. Que vous êtes bon, mon Dieu, je vous rends grâce! O mon Dieu, mon Dieu, je vous rends grâce!

A table trouvant tout au mieux,

Je crois qu'un ordre exprès des cieux
Tient en haleine la sagesse,

Des fous ménage la faiblesse,

et fait de leur vie un repas
Dont le dessert ne finit pas.

Oui, c'est ainsi que jeunesse se passe :
Que vous êtes bon, mon Dieu, je vous rends grâce!
O mon Dieu, mon Dieu, je vous rends grâce!

LA MÈRE AVEUGLE.

AIR: Une fille est un oiseau.

TOUT en filant votre lin,
Écoutez-moi bien, ma fille.
Déjà votre cœur sautille
Au nom du jeune Colin.
Craignez ce qu'il vous conseille.
Quoique aveugle, je surveille,
A tout je prête l'oreille,
Et vous soupirez tout bas.
Votre Colin n'est qu'un traître.....
Mais vous ouvrez la fenêtre ;
Lise, vous ne filez pas (ter.)

Il fait trop chaud, dités-vous ?
Mais par la fenêtre ouverte,

A Colin, toujours alerte,
Ne faites pas les yeux doux
Vous vous plaignez que je gronde
Hélas! je fus jeune et blonde;
Je sais combien dans ce monde,
On peut faire de faux pas.

L'amour trop souvent l'emporte....
Mais quelqu'un est à la porte;
vous ne filez pas.

Lise,

C'est le vent, me dites-vous

Qui fait crier la serrure;

Et mon vieux chien, qui murmure,
Gagne à cela de bons coups.

Dui, fiez-vous à mon âge :
Colin deviendra volage;

Craignez, si vous n'êtes sage,
De pleurer sur vos appas.....
Grand Dieu! que viens-je d'entendre?
C'est le bruit d'un baiser tendre ;
Lise, vous ne filez

pas.

C'est votre oiseau, dites-vous;
C'est votre oiseau qui vous baise.

Dites-lui donc qu'il se taise, Et redoute mon courroux. Ah! d'une folle conduite, Le déshonneur est la suite; L'amant qui vous a séduite En rit même entre vos bras. Que la prudence vous sauve.... Mais vous allez vers l'alcove ; Lise, vous ne filez pas.

C'est pour dormir, dites-vous?
Quoi! me jouer de la sorte!
Colin est ici; qu'il sorte,
Ou devienne votre époux.
En attendant qu'à l'église
Le séducteur vous conduise,
Filez, filez, filez, Lise,
Près de moi sans faire un pas.
En vain votre lin s'embrouille;
Avec une autre quenouille,
Non, vous ne filerez pas.

CHARLES VII.

Musique de M. B. WILHEM.

Je vais combattre, Agnès l'ordonne ;
Adieu repos; plaisirs, adieu!
J'aurai, pour venger ma couronne,
Des héros, l'amour et mon Dieu.
Anglais, que le nom de ma belle,
Dans vos rangs porte la terreur.
J'oubliais l'honneur auprès d'elle;
Agnès me rend tout à l'honneur.

Dans les jeux d'une cour oisive,
Français et roi, loin des dangers,
Je laissais la France captive,
En proie au fer des étrangers.
Un mot, un seul mot de ma belle
A couvert mon front de rougeur.
J'oubliais l'honneur auprès d'elle;
Agnès me rend tout à l'honneur.

S'il faut mon sang pour la victoire,
Agnès, tout mon sang coulera.

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